
Cet après-midi je suis retournée dans cette université glauque puis m'enfermer dans ce bâtiment sale, et, lui aussi glauque. Du fait de ma première escapade légèrement dramatisée je m'imagine toujours un tas de choses pouvant survenir en l'espace de ces quelques marches: que les murs de décomposent, que des personnes sortent d'on ne sait où et que sais-je moi. Le rire de ces personnes est si désagréable, surtout lorsque l'on s'apprête à entrer dans la bibliothèque et qu'ils ne cessent. La bibliothèque quand a elle n'est pas toujours des plus agréable, l'aprés-midi elle est très bruyante et il faut apprendre à travailler avec des écouteurs, boules Quies et maudire ces gens qui parlent en continuent et rient. Les cours en médecine sont-ils si drôles pour en rire pendant des heures d'affilé ? A quoi cela sert de rester enfermer dans une bibliothèque qui devient immonde en quelques heures si ce n'est pour travailler ? Ils doivent rester pour se donner bonne conscience parce qu'ils sont en médecine et qu'ils se doivent d'être enfermés dans une bibliothèque. Heureusement, plus l'heure avance, plus elle se vide d'éléments perturbateurs. Une abominable puanteur reste, du fait des élèves qui passent parfois plus d'une après-midi sans bouger et comme l'hiver arrive à Paris, il n'est pas possible de laisser les fenêtres ouvertes toutes la journée. Mais on s'y fait, à la fac glauque, aux lourdes portes, aux couloirs sales, à l'immense hall, au bâtiment qui ressemble plus à un hôpital psychiatrique à moitié désaffecté qu'à une université. J'ai même réappris à travailler avec une musique douce en fond sonore, en particulier avec Explosions in the sky. Enfin, quand il s'agit de faire des exercices calculatoires ou de comprendre mon cours parce que pour l'apprendre il me faut du silence. Au final, le dégoût se mélange à l'attrait et on s'y sent pas si mal sauf le soir où le manque d'éclairages se fait encore plus ressentir, où les bâtiments sont presque déserts et que les bruits des ascenseurs vous donnent envie de prendre vos jambes à votre cou.